Suite à la lecture d’un texte publié par la PETA (people for the ethical treatment of animals), voir le lien ci-dessous, concernant la compagnie Lipton qui aurait fait des tests sur des animaux afin de mesurer les propriétés « curatives » du thé, je me permets de vous soumettre ma réflexion. Pour ceux qui parleraient très bien l’anglais mais qui ne le liraient pas, c’et Lipton qui a bourré des petits animaux de toutes sortes de cochonneries pour les rendre malades et les a gavés de thé vert pour voir s’il y aurait des améliorations pour leur santé. Pourquoi? Et bien s’ils veulent parler, exemple, des fameux antioxydants qui préviennent le cancer, et bien ils doivent le prouver.
Il y aurait eu des dérapages de la part de Lipton. Évidemment, c’est selon PETA. Je n’ai jamais été un partisan des arguments d’apothicaire pour vanter les mérites d’un thé ou d’un café. Parce qu’il y aurait aussi des antioxydants dans le café. Avez-vous remarqué comment on s’empresse de coller des vertus à des aliments? Dans le jargon de l’industrie alimentaire, on appelle ça un nutraceutique. Ce qui veut dire qu’un ingrédient actif présent à l'état naturel dans un aliment procure un effet bénéfique pour la santé. Sauf qu’il existe une confusion autour de l’information qui peut être communiquée sur les emballages des produits alimentaires. En effet, l’absence de consensus international sur le sens des différents termes qui ont surgi sur les emballages viennent troubler la démarcation qui a toujours existé entre les médicaments et les aliments. Nous ne sommes pas rendus à se faire prescrire du brocoli par le commis de l’épicerie mais presque. Tout ça pour vous dire que je trouve désolant de voir les aliments sous l’angle des bienfaits pour la santé.
Je suis un jouisseur, je mange bien mais je me nourris avant tout pour le plaisir. Et de par mon travail, je bois également pour le plaisir. Mon espresso du matin, je ne le bois pas parce qu’il y a des antioxydants, même chose pour mon thé vert d’après-midi, je bois parce que c’est bon. C’est pour ça que dans la politique de vente de la Brûlerie du Quai, on va toujours mettre l’emphase sur le goût, les arômes, le corps, l’acidité plutôt que sur les propriétés médicinales. En plus d’être simple, cette façon de travailler nous oblige à goûter les produits et à être capables de les décrire. Personnellement, je trouve ça plus agréable à faire que d’avoir à expérimenter sur des morues, ou des maquereaux qu’on aurait bourré de poutine pour ensuite les gorger d’espresso afin de voir s’ils nagent mieux après. À chaque entreprise sa mission, nous, même si on laisse tranquille les animaux, je peux avancer qu’après avoir mangé une poutine, je respire mieux après avoir un bu une tasse de thé vert. On devrait peut-être l’inscrire sur les sacs…
https://secure.peta.org/site/Advocacy?cmd=display&page=UserAction&id=3487&c=ptwit
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